Stylé et absurde, rigolo et trash, un mélange détonant pour un film plaisant même s'il tire un peu en longueur. Le téléphone portable apparaît comme un personnage à part entière, notons qu'en Corée, le modèle à clapet fait l'unanimité. Le personnage principal, proxénète et ancien flic, en possède une multitude, qu'il branche, débranche, ouvre et clape à l'envi. Une de ses "employées" voit son téléphone sonner : "ordure" dit l'écran, le sobriquet désigne son boss, fou furieux ultra violent. Le film est donc aussi un film de portable, film plus modeste et dérisoire qui se joue en parallèle. La nervosité qui s'exprime dans la manière de filmer se retrouve dans la façon qu'ont les personnages d'utiliser ces objets qui ont envahi notre société. Si la prostituée coincée chez le serial killer se retrouve entre les griffes du fou et incapable d'appeler à l'aide c'est parce qu'il n'y a pas de réseau.